Women Warriors | Rosa Mei

Participant·e·s

Durant sa résidence qui aura lieu du 16 septembre au 8 novembre 2013, la chorégraphe / réalisatrice et professionnelle des arts martiaux Rosa Mei, basée à Prague (CZ), créera WOMAN WARRIOR, un voyage en « time lapse » de femmes combattantes de 3500BC au 21ème siècle.

Elle travaillera en composition vidéo pour transposer ses propres mouvements d’arts martiaux sur des images historiques de guerrières de la préhistoire à nos jours.

Virginia Woolf a écrit: « Anonyme était une femme. » Tout au long de l’histoire, la guerre et les combats ont été considérés comme les activités des hommes, mais les femmes ont toujours été impliquées dans les batailles et sièges, pour ne pas mentionner les duels, la boxe et ainsi de suite. Les femmes ont souvent pris part à des batailles quand leur maison, château ou ville ont été attaqués. Elles pouvaient faire partie de la milice de la ville au même titre que leurs homologues masculins. Une dame médiévale se serait attendue à prendre en charge la défense des terres de la famille en l’absence de son mari. Les nobles dames pouvaient également conduire les armées en campagne, à la fois dans des conflits locaux et des expéditions comme les croisades. Il y avait aussi quelques femmes qui étaient de simples soldats ou des marins dans les armées à travers les âges. Certaines d’entre elles se sont déguisés en hommes, mais pas toutes.

Rosa Mei a plus de 20 ans d’expérience en arts martiaux. Elle est médaillée d’or et d’argent aux États-Unis, ancien membre de l’équipe USA de wushu et ceinture noire en aïkido. Elle est la seule femme disciple du célèbre maître kung fu traditionnel Zhang Xinbin, spécialiste de Tongbei, basé sur les mouvements d’un gibbon blanc. Particulièrement adaptée à ce projet, Mei se spécialise dans le travail des armes en arts martiaux (épées simples et doubles, lances courtes et longues), ce qui aidera à créer ce montage dans le temps car beaucoup de guerrières ont utilisé haches et épées dans l’histoire.Ce projet est novateur de deux façons. En termes microesthétique, le vocabulaire de mouvement développé par Mei (un mélange de kung fu traditionnel et de danse) provient de disciplines qui sont fortement dominées par les hommes. En Chine, il n’y a pratiquement pas de femmes disciples des arts martiaux traditionnels et dans le monde de la danse de rue compétitive et de style funk, les femmes représentent moins de 5% des danseurs de haut niveau.

Deuxièmement, au niveau macro, contextuellement parlant, c’est un sujet féministe qui n’a pas encore été représentée en format multimédia. Le projet WOMAN WARRIOR est une tentative de rendre la combattante distinctement non-anonyme et historiquement pertinente.