The Distance Between : art stéréoscopique 3D créé par des femmes

Participant·e·s

Avec Leila Sujir et Maria Lantin, Alison Loader, Emily Pelstring, Rebecca St. John
Vernissage 17 mai 2012
Exposition du 17 mai au 5 juin 2012

The Distance Between est une exposition d’œuvres 3D créées par des femmes artistes qui travaillent avec une gamme de technologies, allant des visionneuses stéréoscopiques portatives à la vidéo interactive. Chaque œuvre prend en considération les connexions entre le corps et l’environnement virtuel 3D, que ce soit en invitant l’interaction gestuelle ou en offrant des expériences de visualisation immersive qui jouent sur notre compréhension de l’échelle. En présentant une variété d’approches créatives rendues possible par la prolifération récente de dispositifs stéréoscopiques sur le marché des consommateurs, l’exposition vise à encourager d’autres artistes à explorer les possibilités conceptuelles offertes par ces outils nouvellement accessibles.

Leila Sujir et Maria Lantin
Chorus of Lungs
Vidéo stéréoscopique 3D interactive, avec Kinect pour l’interaction; système Touch Designer
Une exploration des éléments du corps social à travers la spatialisation visuelle et sonore des voix, du souffle et de la respiration. Dans cette installation, les poumons semblent flotter dans un espace commun au spectateur, à des espaces extérieurs représentant des pélicans dans leurs activités quotidiennes de vol, de nage et d’alimentation projetés sur les espaces intérieurs du corps. Chorus of Lungs travaille avec un flux et reflux d’images, un mouvement semblable à des particules simulant la respiration, se déplaçant du portrait individuel vers l’ensemble plus vaste du chœur, devenant une conversation vocale avec le spectateur, pas nécessairement par les mots. Les spectateurs sont invités à interagir avec le chœur à travers un système qui évoque une fragilité mais tout de même une résistance à l’étirement et à une physicalité, avec un sens de l’échange et de la responsabilité. Le chœur s’ouvre et se ferme en réponse à l’ouverture et à la fermeture des bras du participant (distance entre les mains). Le volume respiratoire est lié à la façon dont le chœur est ouvert. S’il y a deux spectateurs, l’un contrôle le chœur et l’autre contrôle le volume sonore de : « je l’aime, je ne l’aime pas ». Le projet explore les questions d’espaces intérieurs, du corps, de la simulation et de la présence.

Alison Loader
Folding
Animation numérique
Folding est un film d’animation 3D présentant une danse de l’origami modulaire. Il a été développé à l’Office national du film du Canada en 2007, et a été achevé en 2008 comme projet de certificat d’études supérieures de l’Université Concordia. Deux dimensions deviennent trois en tant que plateformes complexes créées en Maya, par le pliage de papier imitateur et l’assemblage. Ce film a été initialement conçu comme une installation stéréoscopique, vue à travers un assemblage de miroirs semblable à la conception originale du stéréoscope par Sir Charles Wheatsone. Le film présente la composition et la conception sonore d’origine de Luigi Allemano.

Emily Pelstring
Fairy Cam
Photos 3D exposées dans une visionneuse stéréo portative
Fairy Cam est une série de photos 3D de tableaux miniatures exposées dans une visionneuse stéréoscopique. Les tableaux racontent l’histoire vraie de deux filles victoriennes qui volent l’appareil photo de leur père, créent des fées-poupées en papier, et prennent des photos très convaincantes d’elles-mêmes avec les fées. Ces images, appelées les photos Cottingley Fairy, ont attiré l’attention du public en tant que documents du surnaturel au début des années 1900. Fairy Cam réimagine  une version ironique de l’histoire, dans laquelle les photos des filles gagnent un concours d’authenticité jugé par un fantôme.

Rebecca St. John
Tourbillon stéréo-magique; illusion en couleurs
Projection vidéo stéréoscopique
Tourbillon stéréo-magique; illusion en couleurs rend hommage aux cartes postales victoriennes et à la genèse de l’imagerie stéréoscopique. L’œuvre consiste en une exploration à caractère introspectif du grand paysage romantique et conjugue les notions de l’artificiel et du naturel. Une étoffe mobile imite une chute d’eau et attire l’attention sur le mouvement en lui-même comme une illusion. Formes géométriques et abstractions stéréoscopiques traversent le paysage pictural, couche de manipulation accessoire qui ajoute à la scène.

Cette exposition est rendue possible par le soutien du laboratoire Janro Imaging, maison du logiciel Sandde, en plus des subventionneurs du Studio XX.